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Le haut fourneau et la fontaine des Roches

La construction

 
Et c'est ainsi que M. Demi-Muid, natif de Commercy, s'installe à Chavigny et fait construire en 1837 un haut-fourneau au lieu-dit "la vieille forge" à côté de l'actuel foyer Cibulka, près du ruisseau du Mazot. Ce haut-fourneau sera alimenté par du minerai de fer sédimentaire - c'est alors une nouveauté - exploité en minières et non en galeries dans le bois de Grande-Fraise en surplomb de Ludres.
Ce haut-fourneau employait six à huit personnes fixes puis vingt à trente maximum et quelques ouvriers itinérants.

De reprises en fermeture

 
Huit ans plus tard , c'est la faillite.
L'affaire est alors reprise par un autre maître de forge : M. Moreau. En 1857, M. Moreau obtient la concession Chavigny-Vandoeuvre ce qui lui permet d'exploiter le minerai de surface mais aussi le sédimentaire profond. Il entreprend également des travaux de reconnaissance sur Houdemont et Vandoeuvre. Mais l'exploitation minière de fond sur le Montet et Vandoeuvre se heurte à une double résistance : d'une part des habitants, à cause des sources, d'autre part du génie militaire, hostile, en ces années 1870, à la mise en place de galeries autour de Nancy susceptibles d'afflaiblir les défenses de cette ville.


Par conséquent, la concession de Chavigny est restée de petite dimension. Cette concession sera mise en valeur à partir de la Fontaine des Roches située près du camp d'Affrique, oppidum celtique au-dessus de Ludres.
L'entrée se trouvait près de l' actuelle maison délabrée située dans l'épingle à cheveux.

Le minerai extrait était transporté par plan incliné sur Messein avec raccordement au chemin de fer. Cette concession et le haut-fourneau seront rachetés par M. Steinbach en 1867 ; deux ans plus tard, M. Steinbach acquiert également l'usine de Jarville, de production plus industrielle et c'est ainsi que le haut-fourneau de Chavigny cessera de fonctionner en 1876.

Le site d'exploitation de la Fontaine des Roches, quant à lui, sera fermé en 1930.