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Les gens des Castors


                  


Notre commune a connu dans les années cinquante, un mouvement coopératif ouvrier autour de la construction de logements à une période où il était difficile de se loger. Ce mouvement baptisé « les Castors » a connu un franc succès en France et au-delà.
Voici ce que dit le Petit Larousse « Mouvement des Castors » : Groupement réunissant des personnes ayant pour objectif de construire en commun leurs maisons sans faire appel à des entrepreneurs. Né en Suède, développé en Belgique, au Canada, en Angleterre, et, depuis 1948, en France.
Face à la crise du logement, des familles se sont regroupées pour construire ensemble leurs maisons avec un esprit de solidarité et d’entraide qui s’est poursuivi au‐delà de la construction. Ils le faisaient après leurs heures de travail et les jours de repos.
La rue des Castors se prénomme ainsi car c’est dans cette rue que les familles ont construit leur maison. Avant c’était un sentier : il s’appelait pour certains « la route des gaulois ». Après, ce fut l’ancienne route de Nancy.
52 maisons y furent construites de 1952 à 1970.


 
Pour raconter cette histoire, la commune de Chavigny s’est associé à l’évènement culturel organisé par la Communauté de Communes Moselle et Madon autour de la mémoire du travail.
« Les Gens des Castors » a permis de témoigner de cette épopée humaine et de faire connaître aux habitants cet épisode de l’histoire du village.

Un comité de pilotage a rassemblé les témoins encore en vie de la construction des Castors à Chavigny et à Pont-St-Vincent.
Plusieurs habitants des Castors (Emilie Renard, André et Jeanne Joubert, Bernard et Noëlle Burgel, Paul Belot, Raphaël Corazzi, Gilbert Lurot, Pierre Mourot, Edgar Toret, René Pires, Nadine Pernollet, Evelyne Fontaine) ont raconté leur histoire, apporté des photos d’époque sur la construction des 3 tranches ( la 1ère de 1952 à 1955, la 2ème de 1957 à 1962, la 3ème de 1964 à 1970) et les conditions de vie (« On faisait nos 8H00 de travail puis après nos 8H00 de construction ; les heures de travail étaient décomptées pour le prix de la maison ; au début, le terrassement et les fondations se faisaient à la main”).

Le comité des Sages (Yvette Carabel, Fabienne Pannequin, Claude Gerner, Jean-Claude Bonnefont)  et le comité des fêtes ont participé aussi à ce travail de mémoire.

Une exposition, un film, des conférences ont fait revivre cette époque.