Vous êtes ici :

Le coucou minier

1872 marque un tournant dans l'histoire sidérurgique de la vallée. Dix-huit actionnaires principaux, dont M.Lespinats, maître de forge à Pont-Saint-Vincent et M Michaud, propriétaire des cristalleries de Baccarat, fondent la Société anonyme de la Haute-Moselle.
Cette société achète 4OOO hectares de concession minière et obtient l'autorisation de l'ouverture de la mine du Val de fer. Le minerai extrait sera réduit en fer et en acier à l'usine sidérurgique de Neuves-Maisons, construite simultanément dans la vallée. Cette mine de fer comptait plusieurs accès à Chavigny, au Val de fer, à Chaligny et à Neuves-Maisons que les mineurs empruntaient en fonction de leur lieu d'habitation. En revanche, le minerai de fer n'était évacué que par la seule sortie du Val de fer.


1885 voit la création d'un chemin de fer minier : le "coucou", de la sortie de la mine Val de fer au canal de l'Est, soit six kilomètres de voies équipées d'un tunnel garage de quarante mètres et empruntant trois ponts dont celui du "coucou", ainsi qu'un tunnel de 12O mètres, au cœur de Chavigny.

Creusement de tunnels et érection de murs entraînent des perturbations et nuisances pour une partie des Chavinéens. M. Lespinats propose 1O OOO francs de dédommagement à la commune de Chavigny qui accepte d'autant plus que l'implantation de la Société de la Haute-Moselle a favorisé le village dont la population a fortement augmenté (800 habitants dans les années 80 contre 500 au maximum en 1850).

Les vestiges extraits du site du nouveau lotissement «Haldat-Tram», attestent de cette page de la vie économique et sociale de la Commune. Une rue va d’ailleurs prendre le nom de « Bas-Fourneaux », ces petits fours qui servaient à transformer le minerai. Mais, qui dit Haldat-Tram, dit…